Le titre de cet article sonne comme le titre d’un roman policier et vous avez raison, c’est le titre exact d’un des chefs d’œuvre d’Agatha Christie qui a pour seul et unique scène, dans son roman, le train de l’Orient Express. Nous n’allons pas aujourd’hui vous parler du livre mais du train en lui-même.
- Un peu d’histoire
L’Orient Express est un train de luxe créé par la Compagnie Internationale des Wagons-Lits (CIWL) qui assurait la liaison entre Paris (gare de Paris-Est), Vienne et Istanbul, depuis 1883, et desservant plusieurs capitales européennes. Dans les années 20, avec des artistes-décorateurs comme Prou et René Lalique, le style Orient-Express atteignit son apogée. Ce train était tellement connu et très utilisé par les personnes assez aisées à l’époque qu’Agatha Christie en a fait un lieu de crime dans lequel tous ses suspects et la victime voyageaient, comme il en était coutume. D’autres romanciers comme Graham Greene et Guillaume Appolinaire ont également évoqué ce train ou mis en scène leur histoire au bord de l’Orient Express.
Malheureusement le service régulier vers Istanbul et Athènes s’arrêta en 1977 pour plusieurs raisons : la concurrence de l’avion, la vitesse trop faible d’à peine 55 km/h et les interminables arrêts eu douanes dans les pays communistes qui faisaient que les gens ne choisissaient plus ce train mythique pour faire ces trajets.
Mais depuis 1982, la compagnie privée le Venice Simplon Orient Express a lancé un nouveau train de luxe sur le trajet Boulogne-sur-Mer – Paris – Venise, via Innsbruck ou Vienne. La compagnie n’a pas pu utiliser le nom de l’Orient Express tout court qui reste la propriété de la SNCF qui a continué à exploiter l’Orient Express sur la ligne Paris-Vienne jusque 2009.
- Le grand luxe
Le train de l’Orient Express était un train de luxe réputé pour son confort et son service. Outre l’extérieur qui donne bien le ton du luxe, l’intérieur n’est pas de reste avec du mobilier digne des plus grands hôtel. Les fauteuils étaient en vrai cuir et les meubles en bois brut laqué foncé. La moquette étaient épaisse et la tapisserie vraiment de qualité. Le personnel portait des gants blancs et était toujours à l’écoute des passagers. Le restaurant servait des repas dignes des grands restaurants : par exemple le 11 novembre 1918, le jour de la signature de l’Armistice, furent servis : consommée aux diablotins, langouste en Bellevue, contre-filet à la Jussieu, endives demi-glace et dessert.
L’Orient Express est surement encore de nos jours, la ligne ferroviaire la plus mythique, loin devant le transsibérien ou autre ligne 😉