L’affaire a fait grand bruit en ce second weekend d’octobre, une cellule « islamiste » a été démantelé durant une opération antiterroriste menée depuis la journée du 6 octobre.
Aujourd’hui, le ministre de l’intérieur Manuel Valls est revenu sur les faits lors d’une intervention à la radio.
Manuel Valls annonce d’autres arrestations possibles
C’est sur RTL ce matin du 8 octobre que le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a annoncé qu’il pourrait y avoir « sans doute, peut-être » d’autres interpellations à la suite du démantèlement du groupe islamiste radical de samedi dernier. Il a également ajouté qu’il y a en France « plusieurs dizaines, plusieurs centaines d’individus capables de s’organiser comme le groupe qui vient d’être démantelé ».
Le ministre a également rendu hommage au « travail tout à fait exceptionnel » de la police. Selon lui, cette « cellule » prévoyait sans doute de viser d’autres cibles, il était donc primordial qu’elle soit neutralisée.
Le démantèlement de la cellule
C’est suite à une enquête pour «association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste», diligentée suite à la projection d’une grenade dans une épicerie juive de Sarcelles le 19 septembre, que l’opération de démantèlement a débuté.
Durant cette opération d’envergure, un homme dénommé Jérémie Louis-Sidney et âgé de 33 ans a été abattu samedi à Strasbourg. Dans le même temps, des arrestations ont eu lieu à Paris, en Seine-et-Marne et dans les Alpes-Maritimes, notamment dans la ville de Cannes.
Au total, 11 personnes ont été placées en garde à vue suite aux opérations de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) et de la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire.
Le procureur de Paris a déclaré que les différentes personnes interpelées sont toutes nées en France et de nationalité française et sont en lien avec la mouvance « radicale islamiste ».
Selon des sources judiciaires, trois policiers ont été légèrement blessé, lors de l’intervention à Strasbourg pendant laquelle Jérémie Louis-Sidney aurait tiré sur les forces de l’ordre armé d’un Magnum 357.
En outre, le procureur de Paris a précisé que 3 des personnes placées en garde à vue possèdent, comme Jérémie, des casiers judiciaires, pour des faits de trafic de stupéfiants, vol ou violence.
Lors des perquisitions, des éléments ont été découverts et confirment l’appartenance de certaines personnes interpellées, à la mouvance djihadiste. Les policiers ont, par exemple, retrouvé un exemplaire d’une publication d’Al Qaida, plus de 27.000 euros en espèces, des munitions et une liste d’associations juives de la région parisienne.